Douce France, oh pays de mon enfance …
Mes très chers lecteurs, aujourd’hui notre pays marche sur la tête. Vous allez me dire que je fais la crise de la cinquantaine et que c’était mieux avant…mais attendez de lire la suite.
Nous sortons de la période des déclarations d’impôt sur le revenu et la fortune immobilière. Impôt sur le revenu payé par moins de la moitié des français, et IFI payé par moins de 10%, je m’éloigne de mon propos du jour.
Avez-vous remarqué la complexité ? Vous avez des BNC, des BIC, des revenus immobiliers, des revenus de locations meublés, des appointements de gérants, avez-vous coché et rempli les bonnes cases ?
Avez-vous conscience que l’administration fiscale a très bien fait les choses ? Tout est fait pour que vous payiez plus d’impôt que vous ne devriez. L’administration ne vous a jamais dit « Ah ! au fait ! vous devriez cocher cette case plutôt que celle-là. Grâce à cela vous payeriez moins d’impôt ». Cette technique, toute française, rapporte des milliards à l’Etat. « L’Etat c’est nous ! » comme dirait Louis XIV, alors de quoi se plaint-on ?
Vous êtes chefs d’entreprise à part avoir pris des risques pour créer et développer votre entreprise en prenant une caution sur vos biens personnels, (je vous signale qu’on ne peut pas prendre de crédit dans une banque, sans caution personnelle), l’administration dans son ensemble vous mettra des battons dans les roues afin de vous taxer encore plus :
- Savez-vous mes très chers collègues que suite à la fusion de l’ARRCO et de L’AGIRC, au 1er janvier 2019, caisses de retraites de vos salariés, vous devez refaire tous les accords avec vos salariés au risque de voir un « gentil » contrôleur URSSAF, qui est là pour vous aider, ne l’oublions pas…, remettre tout en cause et taxer au social les versements PEE, PERCO, et autres ? Vos DUE sont à refaire.
Le risque n’est pas dans les grandes entreprises car elles ont des DAF et DRH pour cela. Le risque est sur les milliers de TPE et PME peu au fait des changements administratifs, et qui n’ont pas les moyens de se défendre. Du velours pour l’URSSAF. Celle-ci peut même vous faire une rectification sur des faits où elle a été déboutée plusieurs fois au tribunal administratif, mais comme elle sait qu’une fois sur deux le chef d’entreprise n’est pas au courant et ne peut pas se défendre. Donc elle gagne une fois sur deux sur des points où elle a tort. Ne serait-ce pas un impôt déguisé ?
- Vous utilisez de l’informatique et donc vous avez des données clients, n’oubliez pas de le déclarer à la CNIL, de faire le RGPD, CCI, CFE, …. Autrement gare aux amendes. Planter des fonctionnaires et vous aurez des normes, contrôlées par lesdits fonctionnaires qui vous feront payer des amendes pour non-respect des normes qui serviront à payer ces fonctionnaires. Enfin on a trouvé la formule pour résoudre le chômage !! Youpi ! Le système mourra à force de tondre toujours les mêmes.
- Vous avez un contact client, vous devez souscrire un service de médiation. Passez à la caisse.
- Vous désirez gérer votre trésorerie d’entreprise, et bien on vous demandera un numéro LEI Insee. Passez à la caisse.
« On considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char ». Merci à Winston CHURCHILL pour cette citation qui résume bien l’esprit français. Il était tellement souvent en France dans ses dernières années qu’il a peut-être ressenti un des traits de notre pays.
Juré, la prochaine fois je serai positif ! Que la force soit avec moi et avec vous !
Bonnes vacances
Pierre Emmanuel JOSEPH